فوتوغرافيا : ميدان التحرير " مسرح الثورة "
وفوتوغرافيا صلاح هاشم
بقلم
نصيرة بلامين
بقلم
نصيرة بلامين
انظر المقال الذي يتحدث عن دلالات ومعاني الصور التي التقطها صلاح هاشم اثناء تواجده في ميدان التحرير " مسرح الثورة " في الفترة من 6 الى 11 فبراير 2011
على الرابط المرفق، وهل من يتطوع لترجمته الى اللغة العربية ليكون بمثابة " وثيقة " لتاريخنا وذاكرتنا ؟
للاتصال:
salahashem@yahoo.com
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لقراءة المقال على موقع " افرك أون فيزو "
http://www.afriqueinvisu.org/place-tahrir-quand-la-photographie,669.html
salah Hashem Moustafa
عن موقع " افريك أون فيزو " بتاريخ 20 اكتوبر 2011
Place Tahrir : Quand la photographie exprime la « visibilité »
L’obscurité
est une sphère dans laquelle on ne peut rien identifier, un sentiment
d’étourdissement et de vide infini qu’on ne peut ni saisir, ni se
situer, seuls le vertige et la sensation d’évanouissement prennent le
dessus. Dans l’obscurité, on est « invisible », on « n’existe pas », on
est rien. Et pourtant, il suffit d’une étincelle de lumière pour
« exister » ou plutôt pour rendre « visible » ce qui était
« invisible ».
La lumière est une flamme,elle « s’élève » elle se propage « verticalement », cette verticalité traduit le mouvement et la vivacité : la flamme s’impose. Il a suffit à Mohamed Bouazizi, un tunisien de 26 ans, de s’enflammer, ce jour du 17 décembre 2010, pour que le reste du monde entier prenne conscience de l’existence de ce jeune marchand ambulant, voire même l’existence de toutes les populations arabes (qui n’existaient pas ou qui étaient juste des ombres). L’avènement du « printemps arabe » a bouleversé le paysage visuel médiatique, de l’immolation de Bouazizi aux récents bouleversements dans le monde arabe, l’image de la rue arabe traduisait bien une chose : la « VISIBILITE »...
Le travail photographique de Salah Hashem ne se limite pas à enregistrer ou à une « imitation parfaite » de ce qu’était la révolution égyptienne. Ces photographies ne rentrent pas dans la simple « mimésie » de la réalité. L’interprétation des éléments sémiologiques d’une photo dépend bien d’un contexte, car en dehors de ça, le message visuel n’est qu’évolutif, c’est pourquoi le contexte est nécessaire pour comprendre ce « quelque chose que tout le monde perçoit mais qui n’a pas la même valeur ni le même sens pour tous » [1].
Cette photographie de Salah Hashem où deux jeunes révolutionnaires semblent dormir peut offrir deux lectures de ce moment-événement. Malgré le fait que ces jeunes ne bougent pas et qu’ils semblent passifs, nous ne sommes pas dans une simple occupation de la place Tahrir .Ici ils sont comme des morts , l’affiche "freedom" renforce cette immobilité et connote la détermination d’aller jusqu’au bout quitte à perdre la vie .
Les photographie de Salah Hashem dégagent un véritable potentiel, et montrent cet égyptien qui venait manifester, occuper la place Tahrir, et voir comment l’Egypte était faite. En réalité il voulait exprimer sa volonté de « se mettre debout », l’égyptien cherchait sa visibilité de citoyen.
Certaines photographies mettaient en scène la posture verticale des révolutionnaires, une posture pertinente qui traduisait la volonté d’exister (être debout c’est être vu, être vu c’est exister) : sur certaines photographies le révolutionnaire était agrippé à un poteau, ou debout sur une estrade ou un mur, ou à la hauteur d’une statue. Il levait sa tête : « Lève ta tête, t’es Egyptien », criaient les révolutionnaires… Le révolutionnaire respirait, il était bien vivant.
Et parce que, la « visibilité est un pouvoir-voir donné au sujet, une modalisation positive attribuée par l’objet visible qui permet au sujet (…) de le voir. La codépendance entre sujet percevant et objet perçu s’affirme nettement. L’objet modélise le sujet en lui attribuant la compétence extrinsèque du pouvoir-faire sur le plan cognitif » [3]... Dans sa quête de visibilité et (sa volonté de vivre), le révolutionnaire cherche en réalité son pouvoir-faire ou plutôt pouvoir-agir et c’est ça qui certifie sa liberté et produit un sentiment de puissance à transformer le monde.
Premier pas vers la place Tahrir, atteste que l’image révèle à la fois le « visible » et l’« invisible », et qu’ elle tire son pouvoir de nos propres sentiments, de notre inconscient, de notre relation avec le monde et le réel.
Critique de cinéma, il était membre de jury à plusieurs reprises :
1989, membre du jury de la caméra d’or au festival international de Cannes ;
Membres de jury au festival d’Antalia, Turquie en 2000.
Membre du jury à Art Film Festival en Slovéquie, 2001, avec Alain Robbe-Grillet (l’inventeur du nouveau roman en France).
Membre du jury de la critique au festival cinéma méditerranéen de Montpellier pour quatre années consécutives.
Couvre pour la presse arabe (Al Ahram, Charq Awssat, Al qabas) le festival de Cannes depuis 1982.
Auteur de plusieurs livres, entre autres, « L’autre patrie » en trois tomes.
Sinidibadiyettes : ou voyages, Le cinéma arabe au-delà des frontières, Le Cheval blanc (séries de nouvelles).
A étudié le cinéma à l’université de Vincennes à Paris 8 et diplômé d’une maîtrise en littérature anglaise.
Il a déjà réalisé deux films documentaires : A la recherche de Rifaa, et Parole des yeux.
Et actuellement en cours de réalisation de deux films documentaires :
Premier pas… au cœur de la révolution égyptienne et Comme s’ils étaient des cinéastes.
Website : http://cinemaisis.blogspot.com/
du 28 février au 30 mars 2012
Mediatheque Louis Aragon
2 , Avenue Gabriel Peri
92220 Bagneux
Tel : 0146570876
La lumière est une flamme,elle « s’élève » elle se propage « verticalement », cette verticalité traduit le mouvement et la vivacité : la flamme s’impose. Il a suffit à Mohamed Bouazizi, un tunisien de 26 ans, de s’enflammer, ce jour du 17 décembre 2010, pour que le reste du monde entier prenne conscience de l’existence de ce jeune marchand ambulant, voire même l’existence de toutes les populations arabes (qui n’existaient pas ou qui étaient juste des ombres). L’avènement du « printemps arabe » a bouleversé le paysage visuel médiatique, de l’immolation de Bouazizi aux récents bouleversements dans le monde arabe, l’image de la rue arabe traduisait bien une chose : la « VISIBILITE »...
- Un révolutionnaire sur la tête d’un char, tenant le drapeau égyptien d’une main, et l’autre lancée en l’air comme s’il s’adressait à un auditoire, tel Cicéron. © Salah Hashem
Le travail photographique de Salah Hashem ne se limite pas à enregistrer ou à une « imitation parfaite » de ce qu’était la révolution égyptienne. Ces photographies ne rentrent pas dans la simple « mimésie » de la réalité. L’interprétation des éléments sémiologiques d’une photo dépend bien d’un contexte, car en dehors de ça, le message visuel n’est qu’évolutif, c’est pourquoi le contexte est nécessaire pour comprendre ce « quelque chose que tout le monde perçoit mais qui n’a pas la même valeur ni le même sens pour tous » [1].
- « Freedom », un désir fort qui rend ces jeunes endormis par terre solidaires et forts © Salah Hashem
Cette photographie de Salah Hashem où deux jeunes révolutionnaires semblent dormir peut offrir deux lectures de ce moment-événement. Malgré le fait que ces jeunes ne bougent pas et qu’ils semblent passifs, nous ne sommes pas dans une simple occupation de la place Tahrir .Ici ils sont comme des morts , l’affiche "freedom" renforce cette immobilité et connote la détermination d’aller jusqu’au bout quitte à perdre la vie .
Les photographie de Salah Hashem dégagent un véritable potentiel, et montrent cet égyptien qui venait manifester, occuper la place Tahrir, et voir comment l’Egypte était faite. En réalité il voulait exprimer sa volonté de « se mettre debout », l’égyptien cherchait sa visibilité de citoyen.
Certaines photographies mettaient en scène la posture verticale des révolutionnaires, une posture pertinente qui traduisait la volonté d’exister (être debout c’est être vu, être vu c’est exister) : sur certaines photographies le révolutionnaire était agrippé à un poteau, ou debout sur une estrade ou un mur, ou à la hauteur d’une statue. Il levait sa tête : « Lève ta tête, t’es Egyptien », criaient les révolutionnaires… Le révolutionnaire respirait, il était bien vivant.
- Le peuple se lève, il est debout sur pied, il fait face : il veut qu’on l’entend : photo, un manifestant brande un drapeau sur lequel on peut distinguer un fragment du message « Appel pour signature ». © Salah Hashem
Et parce que, la « visibilité est un pouvoir-voir donné au sujet, une modalisation positive attribuée par l’objet visible qui permet au sujet (…) de le voir. La codépendance entre sujet percevant et objet perçu s’affirme nettement. L’objet modélise le sujet en lui attribuant la compétence extrinsèque du pouvoir-faire sur le plan cognitif » [3]... Dans sa quête de visibilité et (sa volonté de vivre), le révolutionnaire cherche en réalité son pouvoir-faire ou plutôt pouvoir-agir et c’est ça qui certifie sa liberté et produit un sentiment de puissance à transformer le monde.
Premier pas vers la place Tahrir, atteste que l’image révèle à la fois le « visible » et l’« invisible », et qu’ elle tire son pouvoir de nos propres sentiments, de notre inconscient, de notre relation avec le monde et le réel.
Salah Hashem
Ancien journaliste, écrivain et cinéaste, d’origine égyptienne, il réside en France depuis 1974, il a travaillé comme journaliste et grand reporter auprès des grands journaux arabes tels que : Al Ahramp, Charq Al Wasat, Al Watan el Arabi, Koul El arab, El Hayet.Critique de cinéma, il était membre de jury à plusieurs reprises :
1989, membre du jury de la caméra d’or au festival international de Cannes ;
Membres de jury au festival d’Antalia, Turquie en 2000.
Membre du jury à Art Film Festival en Slovéquie, 2001, avec Alain Robbe-Grillet (l’inventeur du nouveau roman en France).
Membre du jury de la critique au festival cinéma méditerranéen de Montpellier pour quatre années consécutives.
Couvre pour la presse arabe (Al Ahram, Charq Awssat, Al qabas) le festival de Cannes depuis 1982.
Auteur de plusieurs livres, entre autres, « L’autre patrie » en trois tomes.
Sinidibadiyettes : ou voyages, Le cinéma arabe au-delà des frontières, Le Cheval blanc (séries de nouvelles).
A étudié le cinéma à l’université de Vincennes à Paris 8 et diplômé d’une maîtrise en littérature anglaise.
Il a déjà réalisé deux films documentaires : A la recherche de Rifaa, et Parole des yeux.
Et actuellement en cours de réalisation de deux films documentaires :
Premier pas… au cœur de la révolution égyptienne et Comme s’ils étaient des cinéastes.
Website : http://cinemaisis.blogspot.com/
- © Salah Hashem
- © Salah Hashem
- © Salah Hashem
- © Salah Hashem
- © Salah Hashem
- © Salah Hashem
- © Salah Hashem
Exposition Photo de Salah Hashem
Egypte.Al Midan" Tahrir Place"du 28 février au 30 mars 2012
Mediatheque Louis Aragon
2 , Avenue Gabriel Peri
92220 Bagneux
Tel : 0146570876
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