الأربعاء، يناير 10، 2018

مقال عن الدورة الثالثة لمهرجان " جاز وأفلام " في الاهرام أونلاين في مختارات سينما إيزيس

المقال الأصلي في الاهرام ابدو الورقية

مختارات سينما إيزيس


مقال عن مهرجان " جاز وأفلام " الدورة الثالثة- بالانجليزية - في موقع " الأهرام أونلاين " 
المقال بقلم الناقد المتميز ياسر محب ومترجم عن مقاله  - بالفرنسية -الذي نشر في مجلة " الأهرام إبدو "
--

http://english.ahram.org.eg/News/286446.aspx

--







Miles Davis and Jeanne Moreau
A double tribute to Miles Davis and Jeanne Moreau

The third edition of the Jazz and Films Festival took place on 10 and 11 December, honouring Egyptian jazz musician Yehia Khalil and French actress Jeanne Moreau, along with French filmmaker Jean Rouch and American jazz trumpeter Miles Davis
The brainchild of Egyptian film critic and director Salah Hashem, this year's event was hosted by the Bibliotheca Alexandrina for the first time. The previous two editions were held at the Jesuit Center in cairo
Combining music and cinema, the event is organized by Cinema Isis, an online portal created and run by Hashem, in collaboration with the French Institute in Alexandria
The festival, which includes film screenings and discussions around jazz in cinema, aims at exploring the African aspect of the Egyptian personality through jazz music, a genre that has flourished on the hands of African-Americans
"We always emphasize the Arab aspect of the Egyptian identity, often ignoring the African dimension of it," Salah Hashem comments. "I was interested in launching this festival for over 10 years. I believed in the importance of revealing the many facets of our country and there is nothing better than art for doing so, especially now, when we are witnessing a lot of fanaticism and violence"
The festival has screened several films, bringing to audiences different angles on jazz, a musical genre that has been on the rise since the 1950s
Three tributes were paid to artistic icons during the course of the festival. The first two were to French actress Jeanne Moreau, who died in July 2017, and the famous African-American trumpet player Miles Davis, one of the key personalities in the history of jazz
The festival opened with Elevator to the Gallows (1958), a crime drama directed by Louis Malle, starring Jeanne Moreau, with a film score by Miles Davis
The film relates the tale of Julien (Maurice Ronet) who murders his employer Simon Carala (Jean Wall) with the help of Simon’s wife Florence Carala (Jeanne Moreau), who has an affair with Julien. The event drives a series of unexpected and unintentional incidents

As the plot develops, Florence finds herself walking through the streets of Paris, where she is accompanied by Miles Davis, who improvises on his trumpet -- marking an important entry of jazz music into the heart of cinematic imagination
As we listen to the improvisation and watch the image on the screen, we are offered some touching and melancholic music from the trumpet, matching well with Louis Malle's style
Following the screening, the audience engaged in a discussion, exchanging views and comments on the film itself, on jazz and on cinematography
The third tribute was to the famous French filmmaker and anthropologist Jean Rouch, whose filmography was also the subject of in-depth discussions during the festival
Coinciding with the centennial of his birth, the festival screen one of Rouch's iconic films: I, a Negro (Moi, un noir, 1958)

Renowned for his unique style, Rouch helped erase the borders between documentary cinema and fiction film through numerous documentaries on the fate of Africans
The festival’s third edition also included a discussion titled “The origin and the rebirth of jazz music." The talk took place in the presence of Egyptian drummer and jazz musician Yehia Khalil, the festival’s guest of honour.
This article was translated from Al Ahram Hebdo (French) and edited by Ahram Online





الاثنين، يناير 08، 2018

Mike Oldfield - Our Fatherمقطوعة بعنوان " أبانا " للموسيقار الايرلندي مايك أولد فيلد: دعوة - من دون حكي وكلام - الى الحب والتواصل مع المطلق إن أبانا الذي في كل مكان وليس فقط في السماء سماك وبحرك، اللهم اجعلنا سمكا وطيرا وسحبا راحلة دوما باتجاه نورك


مختارات
سينما
إيزيس

 من ايرلندا

مقطوعة بعنوان " أبانا "  للموسيقار مايك أولدفيلد
الرقص هو الكلام
البحر هو الحياة
الحب هو غذاء الروح
وحتى أكثر الأرواح أجنحة في البر والبحر
على الأرض
وفي أعماق السماء
لا تستطيع أن تنجو أو تفلت من حاجة الجسد
فاهمة يا بقرة

مؤلف الموسيقي أو واضع الموسيقى التصويرية لفيلم " طارد الأرواح " الشهير للامريكي وليم فريدكين

الأحد، يناير 07، 2018

Quand la photographie exprime la Visibiliteفن الفوتوغرافيا عند صلاح هاشم في مسرح التحرير وانطلاقة ثورة 25 يناير بقلم نصيرة بلامين في مختارات سينما إيزيس


مختارات سينما إيزيس
معرض فوتوغرافيا لصلاح هاشم




فن الفوتوغرافيا عند صلاح هاشم
في مسرح " التحرير" وإنطلاقة ثورة 25 يناير 2011

بقلم

نصيرة بلامين


صلاح هاشم في ميدان التحرير مسرح انطلاقة ثورة 25 يناير 2011 


بقلم 
نصيرة بلامين Nassira Belamine 

تقديم بقلم المحرر

الفنان يكتب بقلمه ، ويصور بأي آلة تصوير " كعب كوباية" من التراب، ويخرج بكاميرته، للعين التي تستطيع أن ترى دوع الأشياء، فيجعل باستطاعة الفوتوغرافيا أن تبرز المرئيات وتستنطق الصور، وتخرجها من العتمة الى النور.عدسة صلاح هاشم في ميدان التحرير مسرح انطلاقة الثورة وبطاقة تعريف بدقة للكاتب والناقد والمخرج السينمائي

--

انظر المقال - هنا النص فقط - مع الصور، على الرابط المرفق



Place Tahrir : Quand la photographie exprime la « visibilité »
 jeudi 20 octobre 2011,  par Nassira Bellamine
·          Témoignage
L’obscurité est une sphère dans laquelle on ne peut rien identifier, un sentiment d’étourdissement et de vide infini qu’on ne peut ni saisir, ni se situer, seuls le vertige et la sensation d’évanouissement prennent le dessus. Dans l’obscurité, on est « invisible », on « n’existe pas », on est rien. Et pourtant, il suffit d’une étincelle de lumière pour « exister » ou plutôt pour rendre « visible » ce qui était « invisible ».
La lumière est une flamme,elle « s’élève » elle se propage « verticalement », cette verticalité traduit le mouvement et la vivacité : la flamme s’impose. Il a suffit à Mohamed Bouazizi, un tunisien de 26 ans, de s’enflammer, ce jour du 17 décembre 2010, pour que le reste du monde entier prenne conscience de l’existence de ce jeune marchand ambulant, voire même l’existence de toutes les populations arabes (qui n’existaient pas ou qui étaient juste des ombres). L’avènement du « printemps arabe » a bouleversé le paysage visuel médiatique, de l’immolation de Bouazizi aux récents bouleversements dans le monde arabe, l’image de la rue arabe traduisait bien une chose : la « VISIBILITE »...

Un révolutionnaire sur la tête d’un char, tenant le drapeau égyptien d’une main, et l’autre lancée en l’air comme s’il s’adressait à un auditoire, tel Cicéron. © Salah Hashem
J’ai voulu mettre en exergue cette notion de « visibilité » à travers un travail d’un journaliste et cinéaste égyptien Salah Hashem* qui a décidé de se rendre à la place Tahrir au lendemain de la « Conquête des chameaux ». Avec l’œil de sa caméra, il a immortalisé quelques traits de la révolution du 25 janvier, avec des prises photographiques et à travers un film documentaire qui est en cours de réalisation. Premier pas vers la place Tahrir, signe un véritable théâtre de la rue, un voyage au cœur de la révolution égyptienne. Tel était le but de Salah Hashem qui a commencé à suivre cette révolution qui s’improvisait au fil des jours : « je me suis rendu compte de suite que la place offrait un champs ouvert où tous les modes d’expression étaient bien présents. J’étais ébloui, devant cette force du peuple, qui jadis avait perdu l’éclat de vie dans son regard, et ne reflétait qu’impuissance et déchirure au point qu’il est devenu étranger de lui-même, le voici ranimé par la flamme de la vie, je le voyais comment il se renouvelait et se réinventait debout à travers des slogans, des messages, des dessins, des caricatures, à travers sa propre presse qu’il improvisait. Communiquer devenait une nécessité pour lui, à la place Tahrir, le peuple exerçait sa liberté d’expression totale. L’art s’exprimait aux sons de l’improvisation, le peuple existait ».
Le travail photographique de Salah Hashem ne se limite pas à enregistrer ou à une « imitation parfaite » de ce qu’était la révolution égyptienne. Ces photographies ne rentrent pas dans la simple « mimésie » de la réalité. L’interprétation des éléments sémiologiques d’une photo dépend bien d’un contexte, car en dehors de ça, le message visuel n’est qu’évolutif, c’est pourquoi le contexte est nécessaire pour comprendre ce « quelque chose que tout le monde perçoit mais qui n’a pas la même valeur ni le même sens pour tous » [1].

« Freedom », un désir fort qui rend ces jeunes endormis par terre solidaires et forts © Salah Hashem
Cette représentation ambiguë de l’image ou de la photo implique un rapport entre le « représenté » et le « non-représenté », le « montré » et le « non-montré », le « visible » et le « non-visible ». Cette série de négation constitue ce qu’on appelle dans le jargon de la photographie l’absence, et sa signification dépend du rapport qu’il y a entre les signes visibles (représentés) et les signes invisibles (non représentés).
Cette photographie de Salah Hashem où deux jeunes révolutionnaires semblent dormir peut offrir deux lectures de ce moment-événement. Malgré le fait que ces jeunes ne bougent pas et qu’ils semblent passifs, nous ne sommes pas dans une simple occupation de la place Tahrir .Ici ils sont comme des morts , l’affiche "freedom" renforce cette immobilité et connote la détermination d’aller jusqu’au bout quitte à perdre la vie .
Les photographie de Salah Hashem dégagent un véritable potentiel, et montrent cet égyptien qui venait manifester, occuper la place Tahrir, et voir comment l’Egypte était faite. En réalité il voulait exprimer sa volonté de « se mettre debout », l’égyptien cherchait sa visibilité de citoyen.
Certaines photographies mettaient en scène la posture verticale des révolutionnaires, une posture pertinente qui traduisait la volonté d’exister (être debout c’est être vu, être vu c’est exister) : sur certaines photographies le révolutionnaire était agrippé à un poteau, ou debout sur une estrade ou un mur, ou à la hauteur d’une statue. Il levait sa tête : « Lève ta tête, t’es Egyptien », criaient les révolutionnaires… Le révolutionnaire respirait, il était bien vivant.

Le peuple se lève, il est debout sur pied, il fait face : il veut qu’on l’entend : photo, un manifestant brande un drapeau sur lequel on peut distinguer un fragment du message « Appel pour signature ». © Salah Hashem
Cette volonté d’exister s’est exprimée aussi à travers le désir d’informer de ce qui se passe réellement à la place Tahrir, le peuple s’est mis, alors, à élaborer sa propre presse pour « transmettre l’information » ou plutôt l’évènement ». Il devenait le journaliste, le reporter, le témoin, l’évènement, le maquettiste, le titreur, le rédacteur, l’afficheur, il réunissait en lui à la fois l’Operator, le Spectator et le Spectrum [2]. Ce désir d’être vu et aperçu se reflète aussi dans les slogans que les révolutionnaires affichent : toutes les forces sociales veulent occuper un champ de vision, ils occupent la place (le lycéen, le citoyen simple, les femmes, les laïcs, les frères musulmans, le poète, le dessinateur…).
Et parce que, la « visibilité est un pouvoir-voir donné au sujet, une modalisation positive attribuée par l’objet visible qui permet au sujet (…) de le voir. La codépendance entre sujet percevant et objet perçu s’affirme nettement. L’objet modélise le sujet en lui attribuant la compétence extrinsèque du pouvoir-faire sur le plan cognitif » [3]... Dans sa quête de visibilité et (sa volonté de vivre), le révolutionnaire cherche en réalité son pouvoir-faire ou plutôt pouvoir-agir et c’est ça qui certifie sa liberté et produit un sentiment de puissance à transformer le monde.
Premier pas vers la place Tahrir, atteste que l’image révèle à la fois le « visible » et l’« invisible », et qu’ elle tire son pouvoir de nos propres sentiments, de notre inconscient, de notre relation avec le monde et le réel.
Salah Hashem
Salah HachemAncien journaliste, écrivain et cinéaste, d’origine égyptienne, il réside en France depuis 1974, il a travaillé comme journaliste et grand reporter auprès des grands journaux arabes tels que : Al Ahramp, Charq Al Wasat, Al Watan el Arabi, Koul El arab, El Hayet.
Critique de cinéma, il était membre de jury à plusieurs reprises :
1989, membre du jury de la caméra d’or au festival international de Cannes ;
Membres de jury au festival d’Antalia, Turquie en 2000.
Membre du jury à Art Film Festival en Slovéquie, 2001, avec Alain Robbe-Grillet (l’inventeur du nouveau roman en France).
Membre du jury de la critique au festival cinéma méditerranéen de Montpellier pour quatre années consécutives.
Couvre pour la presse arabe (Al Ahram, Charq Awssat, Al qabas) le festival de Cannes depuis 1982.
Auteur de plusieurs livres, entre autres, « L’autre patrie » en trois tomes.
Sinidibadiyettes : ou voyages, Le cinéma arabe au-delà des frontières, Le Cheval blanc (séries de nouvelles).
A étudié le cinéma à l’université de Vincennes à Paris 8 et diplômé d’une maîtrise en littérature anglaise.
Il a déjà réalisé deux films documentaires : A la recherche de Rifaa, et Parole des yeux.
Et actuellement en cours de réalisation de deux films documentaires :
Premier pas… au cœur de la révolution égyptienne et Comme s’ils étaient des cinéastes.
Website : http://cinemaisis.blogspot.com/

© Salah Hashem
A gauche : comme s’ils guettent (la sortie d’une) personne, certains se sont même accrochés à un panneau publicitaire sur lequel, une écriture à la main a été rajoutée : « Que Moubarak tombe », sur les bandereaux, on peut lire « Vive la nouvelle génération », « Vive la révolution du 25 janvier… Vive l’Egypte libre vive le peuple libre ». A droite : des manifestants se regroupent massivement à proximité d’une affiche, on peut distinguer ces inscriptions : « Les représentants du régimes et les promoteurs du mensonge ne nous échappent pas ». 

© Salah Hashem
A gauche : des jeunes manifestants se mettent sur un cantonner, appartenant à une société d’électricité, on a l’impression qu’ils étaient longtemps privés de cette énergie et que maintenant ils en prennent possession. A droite : Des jeunes s’élèvent à la hauteur d’une statue, quelques uns brandissent le drapeau égyptien, d’autres comme le jeune accroupi tient entre ses mains un pancarte sur lequel est inscrit : « Vendredi de la victoire, nous sommes tous libres ».

© Salah Hashem
Des maquettistes, se révèlent à la place Tahrir, une autre façon de faire la presse, le montage des articles adopte la méthode de coupure de presse (découpage/collage). Le peuple égyptien nous a inventé de grands feuillets, la page du journal était fixée par terre avec des pierres (photo gauche), c’est de l’info terre-à-terre (dénotant le réel des évènements). Les coupures de presse étaient aussi collées sur un grand pancarte publicitaire, on a l’impression d’être devant un écran de cinéma, c’est le goût du cinéma égyptien qui se fait sentir (photo à droite).

© Salah Hashem
Longtemps contestés, les médias égyptiens œuvraient pour la désinformation, le peuple leur attribuait la fonction du « désinformateur ». A gauche un journaliste professionnel, se révolte contre le régime et clame pour une presse libre. Il élabore l’information à sa manière, un chapeau de carton portant la mention : « Au nom de tous les journalistes honnêtes : Dégage ! », sur le revers du chapeau, des mentions répétitives « Dégage ! ». Et une affiche entre les mains dénonçant « l’air d’accroupissement » avec une copie d’image d’une vidéo sur laquelle figure la ministre du travail Aïcha Abdel-Hadi entrain d’embrasser la main de Suzanne Moubarak, la mention accuse : « Celle qui s’accroupit pour embrasser la main de la Dame ne défendra jamais l’honneur et la dignité d’un employé ». A droite, un groupe de journalistes guidé en tête par des femmes dénonce les mensonges auxquels se livre la TV égyptienne et incrimine le ministre de l’information Anas Faki de la désinformation. 

© Salah Hashem
Le journalisme de la rue a réservé aussi une grande partie pour la caricature, adoptant même des formes artistiques nouvelles, le jeu avec le plastique et l’ombre projette un certain réalisme (photo gauche). A droite, un manifestant accroche un pancarte (à la manière des premières presses criantes) annonçant un évènement urgent : « Urgent : Moubarak tente de s’immoler devant l’assemblée populaire, il demande LA CHUTE DU PEUPLE », c’est l’art du sarcasme qui prend part.

© Salah Hashem
Entre la visibilité du lycéen (photo gauche) qui réclame son droit d’exercer la politique : « La politique n’est pas seulement à l’université » et la visibilité d’être un simple citoyen (photo droite) la conscience politique de la jeunesse égyptienne est bien en éveil, le jeune homme (à droite) porte une affiche sur laquelle est inscrit : « J’ai porté une barbe pour ressembler au prophète, Il a dit (Moubarak) emprisonnez-le, c’est un terroriste ; je me suis mis à réfléchir et à poser des questions, Il a dit, détruisez-le c’est un laïc ; je me suis dit bon je réclame mon intégrité et ma dignité, Il a dit le ballon et le chant te suffiront assez ; mais lorsque j’ai vu le sang des martyres versés, je me suis résolu à ce que Moubarak partira à jamais ».

© Salah Hashem
Toute les forces sociales sont visibles (les non frères musulmans et les frères musulmans), à gauche un couple (comme s’ils allaient contracter un mariage) portent l’affiche « Aujourd’hui nous avons signé pour la liberté et cela pour longtemps : le peuple égyptien ». A droite, un autre couple déploie la caricature on distingue le visage de Moubarak avec un code barre, comme s’il était un produit de consommation, avec une date de péremption : « Date de validité jusqu’au : 25 janvier 2011 », à gauche de l’affiche le dessin d’un avion sombre (destination inconnue ?) avec les inscriptions : « Départ de la république égyptienne arabe, le 11 février 2011, Air Republic Egypt ».
Exposition Photo de Salah Hashem
Egypte.Al Midan" Tahrir Place"
du 28 février au 30 mars 2012
Mediatheque Louis Aragon
2 , Avenue Gabriel Peri
92220 Bagneux



عن البساطة في عيد الميلاد المجيد وكل تلك الفضائل التي يجب أن يفاخر بها الإنسان بقلم صلاح هاشم في نزهة الناقد


لقطة من فيلم " قلعة الكبش يوم الخميس العاشرة مساء " وثائقي قصير لصلاح هاشم

عن البساطة في عيد الميلاد المجيد وتلك الفضائل التي يجب أن 
يفاخر بها الإنسان

بساطة العيش في تاهيتي بريشة جوجان

بقلم 

صلاح هاشم


تأثرت كثيرا جدا بخطبة البابا تواضرس بالامس السبت 6 يناير وأنا أشاهد قداس عيد الميلاد المجيدعلى شاشة التليفزيون المصري، عندما نوه البابا بالقيم العظيمة المتضمنة في عيد الميلاد المجيد، وأهمية أن نتحلى بكل تلك الفضائل التي يجب أن يفاخر بها الانسان حتى تفتح لنا مثل الأطفال ملكوت السماوات : قيم البساطة والتواضع والبراءة والنقاوة وفرح وزهو الملائكة بميلاد سيدنا عيسى في بيت لحم ، ففقط حين نصير مثل هؤلاءالأطفال الرعاة المجوس انقياء القلب ،نستطيع ان نرقص مع الملائكة مع كل ميلاد جديد ،ولا نبتهج فقط إلا بنعمة الحياة،و بساطة وفرح 
وبراءة الصغار،ونحن ندلف بايمان عميق الى داخل المياه، من دون خوف أو وجل..


صلاح هاشم

الاثنين، يناير 01، 2018

صلاح عيسى " ..عين " الحكواتي و إختراع " النظرة " بقلم صلاح هاشم في حب صلاح عيسى






عين الحكواتي وإختراع النظرة

في حب صلاح عيسى

بقلم

صلاح هاشم


شارك صلاح هاشم في ملف جريدة " القاهرة " العدد 911 الصادر يوم الثلاثاء 2 يناير 2028
 بالمقال التالي وعنوانه

" عين " الحكواتي وإختراع " النظرة "

ويقول فيه :


تعرفت بداية على الأستاذ صلاح عيسي. وفقط من خلال كتاباته، ضمن  "الموجة الجديدة"  الهادرة من كتاّب جيل الستينيات، التي كان الأستاذ عبد الفتاح الجمل قد فتح لها صفحات جريدة المساءعلى مصراعيها،وراح ينشر لهم كتاباتهم ودراساتهم وأشعارهم و ترجماتهم وقصصهم..
 وكان صلاح عيسى أحد اكتشافات الجمل صاحب الفضل الأكبر على جيل الستينيات وكان يضم مجموعة كبيرة من أبرز الكتاب والنقاد الموهوبين المبدعين الذي انجبتهم مصر من أمثال : ابراهيم اصلان  والابنودي وأمل دنقل وفاروق عبد القادروبهاء طاهر ومحمد البساطي ويحيى الطاهر عبد الله وسامي خشبة وخليل كلفت وابراهيم فتحي وزين العابدين فؤاد ومحمد كامل القليوبي وو- القائمة طويلة جدا - كما كانت تلك الفترة من أكثر الفترات الثقافيةابداعا وقلقا وتوهجا في تاريخ مصر الحديث،وعلى جميع المستويات، وليس على  مستوى المشهد الثقافي والابداعي والفكري العام فحسب..
 وكنت أعتبر أن صلاح عيسى المفكر والمؤرخ والمناضل الثوري الماركسي الذي عاش سنوات السجن الطويلة في معتقل الواحات، وخبر الجلد والتعذيب على يد الجلادين، ولم يركع أو ييأس أو يستسلم، وكان أنشأ " إذاعة " في السجن لطمأنة رفاقه على استمرارية الحياة والنضال وتقوية عزيمتهم..
كنت أعتبره أحد أفضل الكتاب الذين أنجبتهم الحركة الشيوعية المصرية في مصر،و لذا كنت أقبل بنهم على كتاباته التاريخية التنويرية، كما في كتابه القيم عن الثورة العرابية. فاسهر معها ولا أنام والتهمها في ليلة.

          عين الحكواتي

 ذلك لأن الأستاذ صلاح عيسي – ودعك من ارائه وأفكاره التي يمكن بشأنها أن تتفق أو تختلف معه - كان صاحب بصمة فريدة في اسلوبه، وحساسيته ونفسه الكتابي- وعلى اعتبار أن الكتابة أصلا " روح ونفس " واشتغالات على اللغة وعاء الفكر-  تجعلك تضعه في مصاف كبار الأدباء و "الحكواتية" العظام في عصرنا، من عند جدنا الأكبر "هوميروس" صاحب ملحمتى الالياذة والأوديسة،مرورا بالروائي الفرنسي بلزاك،وبالروسي تشيكوف،واليوناني نيكوس كازانتزاكيس ..وحتى المصري نجيب محفوظ..
  كما  اني ادركت أيضا عندما تعلمت و درست السينما في فرنسا ، وفي " سينماتيك " هنري لانجلوا العظيم، أن كتابات صلاح عيسى اذا كتب وحكي – وبخاصة في كتابه الرائع عن الشقيقتين ريا وسكينة ،اللتين شكلتا عصابة في الاسكندرية لاقتياد النساء الى دارهما ،ثم سرقة مصوغاتهن وقتلهن خنقا وشنقا، ثم ذبحهن واخفاء جثثهن في قبر تحت الأرض داخل البيت –
تضعه أيضا في مصاف كبار مخرجي الأفلام الوثائقية في العالم من أمثال "جوريس إيفانز" الهولندي الطائر كما كان يطلق عليه،أحد رواد ذلك " النوع " والذي وظف السينما الوثائقية التي كرس لها كل حياته، لتصوير الوقائع والأحداث.والتحولات التاريخية الكبرى في عصرنا..
وكأن صلاح عيسى،عندما راح يبحث ،ويفتش وينقب في ملفات محاكمات ريا وسكينة التاريخية، التي استمرت زمنا،وهو يرسم صورة شديدة الواقعية، للظروف الاجتماعية والتاريخية ومناخات العنف الطبقية السائدة في ذلك الوقت،والظلم الواقع على البشر، كان يصنع فيلما وثائقيا مثل جوريس إيفانز ويخرجه – حين يكتبه فقط -  بقلمه..
 كما فعل جوريز إيفانز في أفلامه الوثائقية التي أخرجها عن شقاء وبؤس عمال المناجم في بلجيكا، وكما  كتب شاعر فرنسا الغظيم فيكتور هوجو في رواية " البؤساء " ليحكي عن كوميونة باريس والثورة على الظلم والعبودية والاستبداد..


               اختراع  " النظرة "


في كتابه عن الشقيقتين ريا وسكينة الذي أعتبره " تحفة " االمؤرخ الروائي الأديب المحقق والمخرج السينمائي صلاح عيسى- ينجح عيسى من خلال العين الفاحصة المتأملة المفكرة أيضا التي تلتقط التفاصيل الصغيرة في حياة بطلتي الكتاب، أن يفجر عناصر " الدراما  الانسانية " التي كانت مخفية تحت جبال من ملفات ودوسيهات و كهوف مذكرات القضية المشهورة.
ينجح عيسى في أن يغوص عميقا داخل دروب وممرات التاريخ ليقدم الشقيقتين كضحية، وكنتاج  لتلك الظروف التاريخية التي تتدخل – مثل نصل سكين قاطع وحاد - وتتحكم أيضا في صنع مصائرنا الانسانية، و يتألق بدفء اسلوبه وشخصه الريفي النبيل وبصورة لم تتحقق من قبل  إلا في كتاب تاريخي متميز، تأثر به الكاتب المؤرخ الروائي صلاح عيسي، واعتبره كما اعترف في حديث تليفزيوني معه، بأنه أحب أن ينحو نحوه، وأن يستلهمه في ما بعد كنموذج يحتذى ،في رؤيته للتاريخ ، ومنهجه في السرد والحكي المشوق والقص، الا وهو كتاب " أيام لها تاريخ " للكاتب والمفكر السياسي الكبير أحمد بهاء الدين..
وبينهما لا يوجد خلاف او اختلاف في  المنهج، لكن في نوع القص، حيث ينحو كتاب " أيام لها تاريخ " نحو تقنية كتابة القصة القصيرة التي تقترب من روح الشعر والقصائد الروحانية الكبرى، بينما يمضي صلاح عيسي ويبرع باسلوبه الروائي ذي النفس الطويل الانساني الدافيء المشوق الساحر ويأسرنا  من خلال اختراع " نظرة " جديدة – كما في أفلام " سينما المؤلف " نتأمل من خلالها تاريخنا وذاكرتنا ، حتى لوكان كل تبقى من تلك الذاكرة مجرد حفنة تراب ..

وداعا صلاح عيسى ..


صلاح هاشم

السبت، ديسمبر 30، 2017

بانتظار الدورة 49 من معرض القاهرة الدولي للكتاب كل ما اردت معرفته عن الدورة 49


معرض القاهرة الدولى للكتاب 49



أعلن د. هيثم الحاج على رئيس الهيئة المصرية العامة للكتاب، أنه سيتم هذا العام إضافة ثلاثة مجالات جديدة لجائزة معرض القاهرة الدولى للكتاب فى دورته (49) المقرر انعقادها فى الفترة من 27 يناير حتى 10 فبراير بأرض المعارض بمدينة نصر


المجالات الجديدة هى

أولاً: جائزة أفضل كتاب فى مجال تحقيق التراث ، وقيمتها عشرة آلاف جنيه، تمنح مناصفة بين هيئة الكتاب ودار الكتب والوثائق القومية، وتقدم الأعمال بالهيئة المصرية العامة للكتاب حتى 31 ديسمبر الجارى.

ثانيًا: جائزة أفضل كتاب مترجم، وقيمتها عشرة آلاف جنيه، تمنح مناصفة بين هيئة الكتاب والمركز القومى للترجمة

ثالثًا: جائزة أفضل كتاب مترجم للطفل، وقيمتها خمسة آلاف جنيه، تمنح مناصفة بين هيئة الكتاب والمركز القومى للترجمة، على أن تقدم الأعمال فى هذين الفرعين بالمركز القومى للترجمة، ويستمر التقدم إليها حتى 15 يناير 2018

ومجالات جوائز المعرض الأساسية هي: الرواية – القصة القصيرة – شعر عامى – شعر فصحى – المسرح – النقد الأدبى – العلوم الإنسانية – الفنون – الطفل – الكتاب العلمى – العلوم الرقمية، وجائزة الكتاب الأول للشباب تحت سن 35 عامًا فى مجالى الإبداع الأدبى – العلوم الإنسانية، بالإضافة إلى جائزة أفضل ناشر، وقيمتها عشرون ألف جنيه، تمنح مناصفة بين هيئة الكتاب واتحاد الناشرين المصريين

يستمر قبول الأعمال حتى نهاية ديسمبر الجارى، بمقر هيئة الكتاب، على أن يتم تقديم 3 نسخ من العمل، وستوزع الجوائز فى ختام المعرض


الخميس، ديسمبر 28، 2017

حول معضلة التراث السينمائي بقلم أمير العمري في مختارات سينما إيزيس




مختارات سينما إيزيس

زاوية ننشرفيها " مختارات " من مقالات ودراسات، ولا يلزم بالضرورة،  أن تكون معبرة عن رأي المجلة

***


حول معضلة التراث السينمائي


بقلم

أمير العمري

ناقد سينمائي مصري


  العرب بشكل عام غير مهتمين بحفظ التراث السينمائي من الأفلام وكل ما يتعلق بها، أي الصور والديكورات والملصقات (الأفيشات) والملابس ونسخ السيناريوهات الأصلية، وكل ما يوثق لتاريخ السينما، فالفيلم ليس فقط أداة لرواية قصة مسلية أو للتعبير عن فكرة ما من خلال شكل فني خاص، بل إن كل فيلم هو عالم قائم بذاته. ومهما ابتعد الفيلم عن الواقع فإنه يظل وثيقة فنية كاشفة. عشاق السينما في العالم منذ وقت مبكر، أي منذ أن أصبح الفيلم فنا معترفا به، له جمالياته ومعاهده ومناهجه وطلابه وأبحاثه ومراجعه، وليس مجرد “صنعة، أو وسيلة من وسائل التسلية، ابتكروا كيانا يسمى “السينماتيك”، على غرار “دار الكتبأي دار للمحفوظات السينمائية، ويشمل حفظ الأفلام في نسخها الأصلية وغير ذلك مما يشهد على تاريخ صناعة الفيلم. في العالم العربي يغيب حضور “السينماتيك، باستثناء تلك الموجودة في الجزائر التي ورثها الجزائريون عن الفرنسيين ثم أهملوها فأصبحت حاليا في حالة تدعو للرثاء. وظلت فكرة السينماتيك فكرة نظرية، أو مجرد “رغبة”، أو أملا يراود بعض عشاق السينما في مصر التي تعتبر من أقدم دول العالم في علاقتها بالسينما. لذلك ظل العثور على الأفلام القديمة المجهولة، أو إنقاذها مسألة تعتمد بكل أسف على الجهود الشخصية تماما. كان الباحث عبدالحميد سعيد مثلا هو الذي اكتشف وجود فيلم كلاسيكي قديم هو فيلم “لاشين” (من عام 1938 (في الأرشيف السينمائي بألمانيا الشرقية في الستينات من القرن الماضي وحصل على حق نقل النسخة الأصلية من الفيلم إلى مصر، وكان سعيد يحلم ويسعى عمليا لإنشاء السينماتيك المصرية لكنه انتهى بأن خرج مطرودا من وزراة الثقافة لخلافه مع الوزير. واكتشف المخرج الراحل محمد كامل القليوبي بالصدفة، عددا من أفلام رائد الفيلم المصري محمد بيومي (1894- 1963 (خلال بحثه الخاص تمهيدا لإخراج فيلم تسجيلي عن بيومي


الباحث والناقد السينمائي سامح فتحي

كتاب أنبياء في السينما العالمية لسامح فتحي طباعة وفي كل كتبه على أرقى مستوى


اليوم ظهر لدينا الباحث السينمائي سامح فتحي المولع بالأفلام المصرية القديمة من عصر الأبيض والأسود، وقد سعى سامح فتحي، ليس فقط للعثور على كل ما يرتبط بهذه الأفلام من مواد ومعلومات، لكنه يرغب أيضا في ترميم ما فسد منها وطبعه وإصداره في أسطوانات مدمجة ووضع ترجمة إنكليزية وفرنسية عليها وتوزيع هذه الأفلام في الداخل والخارج. ولا يتوقف طموح سامح عند هذا الحد، بل قام أيضا بشراء عدد كبير من الملصقات السينمائية، أي أفيشات الأفلام المصرية القديمة، وملصقات الكثير من الأفلام الأجنبية الكلاسيكية، وقد دفع مقابل ذلك مبالغ طائلة لم يكن يمتلكها مما اضطره لبيع شقته. وقد أصدر سامح ثلاثة كتب منها كتابه البديع الذي يحتوي على عدد كبير من ملصقات الأفلام المصرية الأصلية بألوانها الطبيعية كما كانت في الأصل، وهو كتاب صدر في طبعة شديدة الأناقة على أرقى مستوى ينافس ما يصدر عن أكبر دور النشر في العالم في هذا المجال، كما أصدر كتابه الموسوعي عن أهم مئة فيلم مصري من وجهة نظره كناقد، وزينه بملصقات وصور أصلية نادرة ليصبح مرجعا نظريا نقديا عن تلك الأفلام ومرجعا بصريا أيضا. جهود سامح فتحي الفردية التي تنطلق من حبه للسينما وإيمانه بأهميتها، تحتاج إلى مؤسسات قوية ترعاها وتتبناها بحيث يمكن أيضا توسيع مجالها والانطلاق في عملية جادة يساهم فيها الباحثون والنقاد الشباب، لإنقاذ التراث القديم من الأفلام المفقودة. وكما هو معروف ليس هناك فيلم مفقود طالما ظل البحث عنه قائما!


عن جريدة " العرب " التي تصدر في لندن
بتاريخ الخميس 28 ديسمبر